Le petit mot d’Elino … #40

QUE SONT-ILS DEVENUS ?

JULIEN CADEL.

Dans la rubrique « Que sont ils devenus », après Mark Gyorffy, je vous présente aujourd’hui Julien Cadel.

Quel âge as-tu et quand as-tu commencé à jouer au handball ?
J’ai 25 ans et j’ai commencé à jouer à Créon à l’âge de 8 ans. J’ai d’abord débuté au foot mais, sans doute influencé par le milieu familial, j’ai toujours voulu jouer au handball. En effet mon père, mes oncles Patrick et Philippe, mes cousines ont tous joué au handball. *1

Raconte nous tes années libournaises.
Je suis arrivé au HBCL en 2013, en rentrant en classe de seconde au lycée Max Linder. Je suis venu pour jouer le plus haut possible dans ma catégorie c’est à dire en championnat de France U18. Avant de me décider je suis allé voir deux matchs de U18. Un à Lormont et un à Libourne. A Libourne, je suis tout de suite tombé amoureux du jeu fourni et de l’ambiance qui régnait dans les tribunes.
Aussitôt j’ai dit à mon père : c’est là que je veux jouer !
Je n’ai pas eu à regretter mon choix parce que nous avons vécu ensemble, avec mes copains Mark Gyorffy, Alexis Chaillou et autres, trois belles années à ce niveau.

Julien Cadel (à droite) avec ses amis du HBCL : de G à D : Antoine Jonnier, Alexis Chaillou, et Guillaume Duvergé.

Ton parcours après le HBCL ?
SELESTAT. A la fin de ma troisième année à Libourne j’ai passé des tests pour intégrer le centre de formation de Sélestat. J’ai eu la chance d’être retenu et j’y suis resté trois ans. Trois saisons pendant lesquelles j’ai évolué avec la N2 mais aussi avec la D2 avec laquelle j’ai pu participer à une dizaine de rencontres.
Sélestat est un club assez familial mais, pour moi, passer de trois entraînements par semaine à Libourne à sept a été très difficile. D’autant plus qu’en parallèle je poursuivais mes études en STAPS. Dur, dur !

L’EQUIPE NATIONALE BELGE. Pour compléter le tableau -ma mère étant belge et moi-même ayant la double nationalité- le sélectionneur de ce pays a fait appel à moi pour l’équipe U21 Belge alors que je n’avais que 19 ans. Puis, aussitôt après, il m’a appelé avec les A avec lesquels j’ai joué entre vingt et trente matchs. J’ai ainsi participé aux qualifications pour les championnats d’Europe et du monde !
Dans l’avenir immédiat, nous partons en stage aux îles Féroé pour préparer les qualifications aux prochains championnats d’Europe. *2

LIBOURNE. Après mes trois années au centre de formation de Sélestat je reviens à Libourne. Je finis ma licence en STAPS mais, malheureusement, au niveau handball, nous avons tous perdu deux ans pour cause de COVID.
Une bien triste période.

HAZEBROUCK. Après ces deux années de galère j’avais comme objectif de retrouver la D2 et devenir professionnel. Hazebrouck m’a alors proposé un contrat pro de deux ans pour évoluer en N1. Je me suis senti bien dans ce club qui, quelque part, ressemble à celui du HBCL : tout le monde se connaît, un très gros public et une très grosse ambiance.
A la fin d’une belle saison nous avons accédé à la N1 Elite.

SARREBOURG. Arnaud Calbry, un temps coach de l’équipe de Belgique, m’a proposé de venir le rejoindre à Sarrebourg. Pour moi c’était l’opportunité de retrouver la D2 et je n’ai pas hésité.
Le club a un petit budget mais la ville respire le handball et l’ambiance est bonne. Bref, j’éprouve du plaisir à évoluer dans un tel contexte.
J’évolue au poste d’ailier avec quelques rotations sur base arrière et j’ai du temps de jeu. J’aimerai cependant être plus régulier dans le duel tireur/gardien pour améliorer mes statistiques.
Au niveau de l’équipe ce n’est pas très brillant. Un début de saison assez compliqué nous a conduits à la dernière place. Heureusement nous venons de gagner deux matchs et nous sortons pour l’instant de la zone rouge. J’espère que cela va continuer.

Parle nous de ta vie de joueur professionnel.
J’ai signé un contrat pro d’une année plus une autre en option. Pratiquement cela veut dire que le club peut se séparer de moi à la fin de la saison mais, en contre partie, si j’ai une proposition avant mars je peux partir.
Ma vie est rythmée par les entraînements : quatre ou cinq séances de handball par semaine ; deux séances de musculation généralement le matin et deux séances vidéo. Le tout étant évidemment accompagné de plages de récupération.

Penses-tu revenir à Libourne un jour ?
Comme spectateur c’est sûr !
Comme joueur, si je reviens dans la région j’aimerai bien. Surtout si mes amis (Guillaume Duvergé, Alexis Chaillou, Antoine Jonnier…) sont encore là.

*1 Voir le petit mot d’Elino numéro 36.
*2 L’article a été écrit avant les Championnats d’Europe.