Le petit mot d’Elino … #49

L’EQUIPE DES U18 FILLES

Dernier groupe de jeunes à vous présenter : les U18 F. Cette équipe, engagée l’an passé en Championnat Régional avec, il faut bien l’avouer une certaine appréhension, y a remarquablement tiré son épingle du jeu. Passant tranquillement les qualifications elle a su gagner sa place en niveau haut. Ce qui lui a permis d’être encore cette saison à ce niveau (Région Bassin).
Malheureusement beaucoup de filles étaient des dernière année U18 et leur changement de catégorie ne va pas sans poser quelques problèmes.
Cédric Guillon, l’entraîneur, et ceux qui l’aident dans sa tâche nous expliquent tout cela.

Cédric GUILLON.
Mon groupe se compose de 15 filles mais avec une seule troisième année et huit premières années. Nous évoluons en Région Bassin, en play-down. et nous sommes quatrièmes après avoir perdu beaucoup de matchs d’un but.
L’équipe s’entraîne deux fois par semaine. Une fois le mardi à Kany de 17h30 à 19h00 mais sur un demi terrain -l’autre moitié étant occupée par les U15 filles- et une fois le jeudi, à Mamère, de 19h30 à 21h00.
Dans ce créneau nous partageons le terrain pendant trente minutes avec le handensemble et nous l’avons une heure en entier. A signaler cependant les conditions de travail rendues difficiles par le bruit fait par l’entraînement de la boxe à l’étage (voir l’article sur les U11F).

Compte tenu de tout cela, depuis le début de la saison on voit malgré tout une évolution positive. Le groupe est en train de se créer mais cela reste fragile.
Par contre, c’est compliqué de travailler avec ces filles. J’aimerais qu’elles soient plus à l’écoute à l’entraînement. Elles sont très scolaires. Il faut les pousser constamment, être toujours derrière elles et c’est usant pour moi mais aussi pour elles.
En match, le manque de physique se fait sentir, mais aussi un manque de confiance, de lucidité et des difficultés à gérer leurs émotions. Je constate tout cela dans les rencontres perdues d’un but. En première mi-temps c’est bien mais en seconde tout devient plus compliqué. Même si je constate des progrès je sais que, pour les première année, l’apprentissage sera long et difficile.

Christelle GUILLON.
Je suis responsable de la table de marque. Je n’ai jamais joué au handball, par contre, mon mari et quatre de mes enfants y jouent ou y ont joué. La petite dernière n’a pas suivi ses frères et sœurs et pratique la gymnastique.
Alors bien sur, à la maison, le handball revient souvent dans les discussions, ne serait ce que pour débriefer les matchs des garçons et de la fille joueuse des U18.
En plus on regarde beaucoup de rencontres à la télévision et Cédric met l’accent sur les joueurs évoluant au même poste que les enfants, pour qu’ils voient et puissent s’imprégner de ce que font les grands handballeurs.
Pour ce qui est du groupe, par rapport à la saison écoulée, je ne sens pas les filles très investies. Elles ne semblent pas avoir l’esprit compétition.

Eric JEANDET.
Je suis à la disposition de l’équipe quand il y a besoin, que ce soit à la table de marque ou même sur le banc.
C’est un groupe très compliqué à gérer, composé de plusieurs sous groupes. Personne n’arrive à fédérer l’ensemble pour mettre l’équipe dans le bon sens.
Je ne ressens pas une envie de gagner, de se donner à fond, que ce soit à l’entraînement ou pendant les matchs.
Pendant les rencontres, la première mi-temps démarre au ralenti puis elles se réveillent et finissent par trouver des solutions. Par contre, les débuts de secondes périodes sont souvent catastrophiques. C’est énervant, surtout quand on perd d’un but.
Malgré tout, il y a quand même un peu de plaisir à s’occuper de ces filles et, vu la jeunesse de l’effectif, il y a de l’espoir pour la suite.

Mathilde CHANUT.
Mon rôle consiste à aider Cédric pour coacher l’équipe. Malgré des contraintes importantes au niveau de mon travail j’essaie d’être présente au maximum.
L’équipe a évolué depuis le début de la saison. Beaucoup de matchs que l’on perdait lourdement -quelquefois avec dix ou vingt buts de différence -nous arrivons maintenant à les gagner d’un but et, si nous les perdons à nouveau, c’est par le plus petit des écarts (un but aussi)).
Comme les autres responsables je sens que l’envie des filles n’est pas toujours présente. Par contre, quand elles sont motivées, le groupe se soude et, comme par hasard, les résultats sont présents.
Malgré tout, j’ai du plaisir à les accompagner.

L’équipe avec, à gauche, Dimitri Sibat-Daugas et, à droite, Mathilde Chanut et Cédric Guillon.