IL ETAIT UNE FOIS … #9

IL ETAIT UNE FOIS…LA SAISON 2018-2019

RETOUR EN N2

Cela fait maintenant 5 ans après sa rétrogradation -demandée- en N3 que le HBCL évolue à ce niveau. La reconstruction, grâce à l’apport des jeunes formés au club, est certes lente mais très visible : 7èmes en 2014-15, 5ème en 2015-16 et 2016-2017, 3èmes en 2017-2018.
Cette saison l’objectif est de terminer dans les deux premiers pour, au minimum, disputer les barrages pour accéder à la N2 et relancer le club vers les sommets.
Et bien, à 4 journées de la fin , les libournais sont seconds derrière les intouchables Girondins (à travers ce classement, vous pouvez constater que la vie des clubs n’est pas un long fleuve tranquille…).
Après une victoire 37-25 contre Rochechouart/Saint-Junien et une 32-39 à l’extérieur face à Balma le HBCL peut rêver : il tient son barrage.
Ne reste plus qu’à gagner…

Le groupe :
Gardiens : Alexandre Lubiato, Robin De Wreede, Alexis Kachler.
Joueurs de champ : Salim Bachouti, Dave Bimfouanikissa, Mathéo Castaing, Alexis Chaillou, Benjamin De la Fuente, Guillaume Duvergé, Julien Incatasciato, Junior Kitsadi, Alexandre Ordonneau, Mickael Ordonneau, Mathias Quisset, Benoît Rodde, Ibann Vignaux, Lilian Sené. Alexande Dingome.

Le barrage.

ANNECY/HBCL : 34-36. Le HBCL, après 5 années de purgatoire en N3, retrouve la N2.
Le travail de tout un groupe, de tout un club car cette montée est essentiellement due à la formation.

Voici quelques réactions. En particulier celle de Romain qui, manifestement, ne savait plus trop où il habitait…

Pour le journal Sud Ouest « c’est clairement une surprise, surtout après la perte de son meilleur buteur à la trêve hivernale ». Pourtant, la jeune équipe libournaise a dominé pratiquement de bout en bout la rencontre. Mais elle a surtout eu peur de gagner dans les dernières minutes, là où elle a souvent fait la différence cette saison.
Romain Cazemajou raconte : « On a fait la différence sur les ailes avec 19 buts sur les 36. Nos montées de balle rapides ont gêné l’adversaire qui s’est peut-être cru un peu trop vite en N2.
A la 51ème minute Annecy menait 32-30. J’ai pris un dernier temps mort et j’ai dit aux gars que l’on allait rester en N3 pour les piquer. Cela les a transcendés pour le money time. On s’est alors mis à jouer au hand » .

Et Libourne est repassé définitivement devant. De quoi réjouir les joueur, le staff et les 150 supporters présents.
« On a gagné de deux buts en maîtrisant la fin du match. Je ne peux désormais que reconnaître l’amour que j’ai pour ces joueurs qui m’ont offert le plus beau des cadeaux. Cette montée c’est dix ans de travail. Je les entraîne depuis qu’ils sont tout petits.
C’est le plus beau jour de ma vie sportive. C’est tellement fort en émotion de monter avec ce groupe si jeune »
indiquait l’entraîneur qui, 15 secondes avant la fin, alors que son équipe mène de 2 buts, donne encore des ordres à ses joueurs sans se rendre compte qu’en 15 secondes Annecy ne pourra pas remonter ces deux buts.
Et là, il voit ses joueurs lever les bras au ciel. Et réalise enfin : « je ne savais pas ce qui m’arrivait. Ce n’était pas possible, je ne comprenais pas. C’est une véritable décharge émotionnelle, un truc de fou que je ne peux pas expliquer. Après une année compliquée où, à la mi-saison je parle de maintien, ce n’est pas possible, ce n’est pas pour nous. Pourtant on ne vole la place de personne mais c’est incroyable. Une série de détails a joué pour nous ».

Guillaume Duvergé se souvient :
« Le match est serré, nous sommes tendus.
Mi-temps, nous sommes derrière au score. Mais on le sait, c’est possible et on est plus fort. On se libère. On joue. Puis les 20 dernières secondes. 3 buts d’avance et je sais que c’est fait. Je relâche tout, le son du chrono retentit, une vague de supporters nous tombe dessus.
Un bonheur indescriptible. Nous rentrons dans les vestiaires, le président, l’adjoint au maire, quelques supporters. Les premières prises de paroles, puis le champagne d’Alexis et la fête commence… Fin de la fête à 7 heures sur le marché de Libourne.
La plus grande soirée de mon aventure libournaise ».

51ème minute : le temps mort de la victoire.