Le petit mot d’Elino … #76

THOMAS LAYDIS :

LE PAPA POULE DES U11G

Que ce soit au HBCL ou au GLHB, toutes les équipes fonctionnent avec un entraîneur bien sur, mais aussi avec un parent responsable et d’autres occupant des tâches importantes -obligatoires au vu du règlement sous peine d’amende.
Sans l’investissement de ces parents point de match.
Tous les week-end ou presque je constate que c’est le cas pour chaque équipe.
Pendant 30 ans j’ai galéré pour gérer ce problème. Au téléphone, dans les tribunes, au bord du terrain…bonjour la communication ! Il en a fallu des arguments pour arriver à trouver quelques parents volontaires.
Aujourd’hui il y a WhatsApp. Je suis sur la plupart des groupes et je vois avec curiosité mais avec une grande satisfaction les échanges pour régler les problèmes. Ce qui, à l’époque, était insoluble ou demandait beaucoup de temps se règle en quelques minutes et on sent la vie de chacun des groupes de parents.
Celui des U11g en est un bel exemple et j’ai demandé à Thomas Laydis -le responsable- de se présenter mais aussi de nous parler de son groupe de joueurs et de celui des parents.
Il l’a fait avec fougue et passion.

Thomas, avant de me parler du groupe des U11 que tu chapeautes parle moi de toi.
J’ai 41 ans, je suis père de deux enfants. Je vis entre Paris et Libourne mais ma famille est implantée à Libourne. Je travaille pour une société de transport à Paris et, quand le temps me le permet, pour un vignoble dans le Bordelais.
J’ai commencé le handball à 17 ans (saison 2001/2002). La chance a voulu que j’arrive dans une génération incroyable et j’en garde un super souvenir. On a vécu de très bons moments, en particulier lors de notre participation au mythique tournoi de Randers au Danemark. Ces deux années passées à ce niveau ont marqué ma vie de jeune homme parce qu’il y avait des valeurs que j’apprécie beaucoup : valeurs d’engagement, d’abnégation, d’implication, de sérieux…
Par la suite, en seniors, j’ai évolué en équipe réserve et, de temps en temps, en équipe première. Je n’étais pas un grand handballeur mais j’avais beaucoup de hargne. Je n’étais pas le meilleur attaquant mais, en défense, force était de constater que j’avais quelques qualités.

Pourquoi ce retour ?
D’abord c’est pour voir et soutenir mon fils. Ensuite, le fait de m’investir dans le club, c’est aussi une manière pour moi de rendre au HBCL ce qu’il m’a donné pendant les années où je jouais.
Et c’est aussi le plaisir de retrouver des personnes connues alors, comme Romain ou vous et de voir le club grandir, s’épanouir, arriver au plus haut niveau amateur.

Parle nous maintenant de ce groupe de U11G.
Il est constitué par une vingtaine de joueurs répartis en deux équipes. L’équipe 1 est formée par les 2èmes années, ceux qui vont monter en U13, la 2 par les premières années et/ou les débutants.
Ils ont deux entraînements/semaine : le mercredi à Jean Mamère et le jeudi à Arveyres sous la houlette de Maxence Boudin, le joueur de la N1.

Le groupe des U11G avec son entraîneur Maxence Boudin.

Quel est ton rôle ?
En quelque sorte je suis le responsable de la catégorie. Maxence s’occupe de toute la partie sportive, moi de la partie organisationnelle. Le week-end je l’accompagne avec l’équipe 1 dans laquelle évolue mon fils et je coache l’équipe quand Maxence n’est pas là.
L’équipe 1 évolue en honneur excellence, elle est classée 3ème avant la dernière journée. L’équipe 2 est seconde en promotion.

Ton opinion sur le groupe ?
C’est un groupe très attachant que je connais depuis deux ans maintenant. Ce sont des garçons qui aiment le hand, avec une vraie volonté d’apprentissage. Le fait que Maxence soit leur entraîneur joue énormément parce que c’est un des joueurs phares de la N1. Il y a une certaine admiration pour lui, il leur apporte énormément et on voit les progrès accomplis par les garçons.
Nous sommes très présents à l’entraînement et on les questionne constamment : pourquoi tu as fait telle action ? tel shoot ? telle passe ?. Cela pour bien leur faire comprendre qu’ils ont un pouvoir de décision pendant le match.
Et puis, on leur trace un cadre, on leur demande une certaine rigueur et on les accompagne dans leur progression.

Tu as l’air très attaché à ce groupe…
D’abord j’aime le contact avec les enfants parce que c’est génial de les voir évoluer et je trouve qu’ils nous apportent énormément dans leur manière d’évoluer, de fonctionner.
Nous vivons dans un monde où il y a beaucoup d’interconnexions et le fait pour moi de pouvoir pendant une heure et demie poser mon téléphone, voir l’évolution des enfants à l’entraînement ou en match je trouve ça génial et c’est ma meilleure récompense.
Ensuite nous avons su fédérer un groupe de parents hyper attentifs à l’évolution de leurs enfants -parfois trop. Pour moi c’est un véritable plaisir de les retrouver, que ce soit à l’entraînement ou aux matchs, parce que c’est une parenthèse dans un quotidien qui va à 3000 à l’heure alors qu’avec eux ça va à une vitesse différente et c’est très bien comme cela.

Ces parents, à part dans les tribunes, sont-ils partie prenante dans la vie du groupe ?
Avec les 1res années il y a un besoin de pédagogie, d’explications, d’où l’importance d’avoir des parents qui nous aident en s’investissant dans des rôles comme accompagner leurs enfants aux matchs, tenir la table de marque, être responsable de salle ou éventuellement sur le banc…
L’idée c’est de leur expliquer le projet de jeu et à quel point on a besoin d’eux. Sans eux, il n’y a pas de match et nous, cela nous permet d’être libérés de toutes ces problématiques.
On n’a pratiquement pas eu de problème à constituer un écosystème de parents responsables pour nous aider à gérer les matchs.

Maxence (assis) et Thomas

Les prévisions pour la fin de saison ?
Il reste une rencontre à chaque équipe pour terminer le championnat. Le 10 mai, on souhaite jouer en lever de rideau des U17 contre Limoges car ils vont fêter leur accession en championnat de France et on espère participer à cette belle fête.
Ensuite nous avons deux tournois à Lège et Saint-Loubès puis on commencera à préparer la saison suivante .
Pour suivre mon fils je vais m’occuper des 2èmes années qui montent en U13. Nous commençons à travailler avec Romain sur ce groupe sachant qu’une partie sera prise par le GLHB.
Une réunion est prévue en juin pour expliquer aux parents quel va être le cadre, les règles et pour voir comment nous allons nous partager les tâches.
Après, plus tard, quand les enfants arriveront en U15, j’aurai atteint mes limites.