Le petit mot d’Elino … #80

C’EST REPARTI !

Depuis quelques semaines tout le monde était sur le pont pour attaquer cette nouvelle saison pleine de promesses. Tout le monde sauf moi. On ne fait pas toujours ce que l’on veut dans la vie.
Et bien, à partir d’aujourd’hui, c’est reparti pour moi aussi et, comme l’an passé, j’animerai deux rubriques.
Le « petit mot d’Elino », la première, pour essayer de mettre en valeur des joueurs, des entraîneurs ou des bénévoles œuvrant pour le HBCL ou le GLHB.
La deuxième, « Il était une fois… » où je mettrai en lumière, saison après saison, quelques événements ayant marqué le club depuis sa naissance.
Cela nous amènera doucement au mois de juin 2026 où nous fêterons le quarantième anniversaire de la naissance du HBCL.

NATHAN LOUIS-SIDNEY :

RETOUR AU BERCAIL. AVANT UN NOUVEAU DEPART ?

Pour ce premier « petit mot d’Elino » de la saison je vais vous présenter Nathan Louis-Sydney, 18 ans, grand gaillard de 1,92 mètre pour 87 kgs, fraîchement sélectionné en équipe de France jeunes qui revient au club un an après son départ.
J’ai également demandé à son père comment il a vécu cette ascension fulgurante de son fils.

Nathan et son père Jean-Luc

Nathan, tu es parti de Libourne alors que tu évoluais en U17 Région. Tu reviens un an plus tard et tu joues en N1. Tes sentiments sur cette promotion fulgurante.
D’abord cela me fait extrêmement plaisir. Partir en U17 et revenir en N1 c’est déjà incroyable. Même moi je ne pensais pas atteindre un tel niveau. C’est grâce au travail réalisé ici et au pôle.

Ce retour à Libourne semble te faire plaisir.
Bien sur ! A Libourne c’est un peu ma famille. J’ai passé beaucoup de temps avec le staff et mes coéquipiers dans toutes les catégories. J’ai beaucoup d’amis et franchement ça me fait plaisir. En comparaison, quand -un peu obligé par le pôle- j’ai changé de club je n’ai pas ressenti ce sentiment de famille et c’est pour ça que revenir à Libourne m’a vraiment fait plaisir.

Ton intégration dans le groupe de N1 a-t-elle été facile ?
Franchement non parce que pour intégrer la N1 j’ai dû beaucoup travailler et c’est le stage que j’ai effectué avec l’équipe de France pour préparer la rencontre avec la Norvège qui m’a permis d’avoir un déclic. Il m’a fait évoluer rapidement et Romain qui avait besoin d’un arrière droit m’a contacté pour revenir.
Avec les autres joueurs cela s’est bien passé. Ils m’ont bien accueilli. Par contre, concernant les entraînements, les débuts n’ont pas été faciles. C’était vraiment dur de me faire une place dans le groupe. Pourtant, avec le temps, j’ai réussi.

Cela fait quoi d’être le plus jeune joueur de l’équipe ?
Cela fait drôle car ce sont des adultes et je n’ai pas les mêmes relations qu’avec les jeunes de mon age. Du coup cela me permet d’avoir un autre point de vue sur les matchs et même sur la vie. Franchement ce n’est pas si mal parce qu’il n’y a pas de gène entre nous et je découvre toujours de nouvelles choses. Je trouve ça amusant.

Premier match à Kany devant tes copains avec qui tu jouais il y a deux ans. Qu’as tu ressenti en entrant sur le terrain ?
De la joie et de la fierté parce que, par un certain côté, je les représente. J’ai joué avec eux et du coup, maintenant, le fait d’évoluer avec l’équipe qu’on regardait avant je trouve ça super bien. Pouvoir intégrer ce groupe c’est incroyable. Maintenant, quand je suis sur le bord du terrain ils me charrient et du coup cela me fait plaisir.

Ils te chambrent tes copains ?
Bien sur. Ils disent que je suis le chouchou , que je suis une star et cela me fait plaisir.

Ils ne sont pas jaloux quand même ?
Non non. Ils sont derrière moi , même quand je suis dans l’échec ils m’encouragent, cela me donne de la force.

Parle nous un peu de ton premier match en équipe de France.
Au début c’était très stressant par rapport à la préparation, aux entraînements avant les matchs. Mais une fois sur le terrain, marquer sur mon premier tir m’a totalement libéré et j’ai pu enchaîner de bonnes actions. Généralement, quand je marque sur mon premier tir cela me met en confiance.
A la fin du match le coach de l’équipe de France était assez content. Il m’a dit que j’étais sur une bonne lancée et que je pourrai aller loin si je continuai comme ça.

Ce que tu as voulu me dire c’est que si tu n’avais pas marqué sur ton premier tir cela n’aurait pas été pareil ?
Forcément cela aurait été différent parce que j’aurais été dans le doute, il y a des occasions que je n’aurais pas prises. Envahi par le stress j’aurais commis quelques erreurs.

Quels sont tes projets handballistiques ?
D’abord intégrer l’équipe de France U19 pour continuer à évoluer, pour apporter à la N1 et faire tous les matchs.
Ensuite trouver, pour l’année prochaine, un centre de formation dans lequel je pourrai continuer à progresser pour espérer faire une carrière pro et peut être atteindre l’équipe de France A.

Sinon ?
Sinon je suis très content d’être revenu à Libourne, ça me plaît beaucoup. J’adore l’ambiance et, franchement, si je ne trouve pas de centre de formation et si je ne perce pas dans le handball je resterai au GLHB bien sur.

Je vois que tu as des ambitions et si tu y arrives nous serons contents pour toi et fiers d’avoir quelque part participé à ton éclosion.

JEAN-LUC : UN PAPA STRESSE MAIS HEUREUX

Comment le papa a-t-il vécu la sélection de son fils en équipe de France ?
Avec une très grande fierté. Content qu’il intègre ce groupe France.

Pas trop stressé ?
Un peu quand même. On ne savait pas s’il allait être à la hauteur de ce qu’on allait lui demander. En fin de compte il a bien géré et très bien joué contre la Norvège lors de la seconde mi-temps.

Vous étiez dans les tribunes je suppose ?
Non , je n’ai pas pu aller à Strasbourg mais j’ai vu le match en direct sur une application.

Et son intégration en N1 ?
J’avais un peu peur aussi qu’il ne soit pas à la hauteur. Mais sur ce qu’il a réalisé pendant les matchs de préparation j’étais agréablement surpris. Je pense qu’il a sa place dans le groupe et qu’il va aller loin avec la N1.

Vous êtes confiant ?
Assez.

Je suis content de vous revoir à Kany et je ne suis pas le seul. Je vous sens également heureux de nous retrouver. Est-ce que je me trompe ?
Non. J’ai aussitôt pris une licence au HBCL, chose que je n’avais pas faite à Bruges. Sans dénigrer Bruges, je ne me sentais pas à l’aise dans ce club par manque d’affinités avec les parents et les dirigeants pour pouvoir participer aux activités.
Libourne c’est une famille. Une grande famille. On est toujours bien accueilli et les relations sont assez fluides entre les parents et les dirigeants.

Nathan a débuté à Saint-André-de-Cubzac. Pourquoi avez-vous choisi de l’amener à Libourne plutôt que dans un club bordelais ?
L’opportunité est due au fait que les dirigeants de Saint-André nous ont dit qu’il fallait que Nathan change de club pour pouvoir progresser.
Pourquoi Libourne ? Parce que pour moi c’est une des meilleures écoles de handball qui existent en Gironde, surtout du côté Bordeaux nord . C’est mon avis. C’était aussi plus pratique pour moi que d’aller vers Bordeaux .
Ensuite pour avoir vu les jeunes libournais en brassages U11 et U13 je savais que c’était un bon club formateur.
Quand j’ai annoncé ma décision au club de Saint-André-de-Cubzac, le coach et le président m’ont confirmé que c’était un bon choix.

Qu’est ce qui vous plaît dans notre club ?
L’état d’esprit du club. Je m’entends bien avec les parents et les dirigeants. C’est une grande famille.