IL ETAIT UNE FOIS … #2

IL ETAIT UNE FOIS… L’ANNEE 1991-1992

1991-1992 restera une grande saison pour le HBCL. D’abord parce que c’est en 1991 que la première équipe de seniors a été créée. Avec en son sein tous les jeunes formés au club qui ont voulu rester, quitte à démarrer en promotion départementale, pour faire monter le HBCL en N3.
Ensuite parce que, en 1992, le voyage prévu en Tchécoslovaquie pour participer à un tournoi international a été épique.
Que ceux qui ont vécu ces moments (photos à l’appui) nous fassent partager leurs souvenirs.

Les pionniers

LE HBCL EN TCHECOSLOVAQUIE.

Pour une fois le HBCL délaisse Randers pour se rendre en Tchécoslovaquie dans le cadre de l’échange prévu avec les clubs de Trébisov et Kosicé venus l’an passé à Libourne. Prévenus les Danois nous avaient avertis sur la viabilité de l’affaire.
Tant pis, on fonce !

VOYAGE MOUVEMENTE.
Nous voilà partis !Un voyage interminable, excitant et un peu stressant ! 2500 kilomètres en bus ! Première nuit passée en auberge de jeunesse, visite de Salzbourg puis Vienne et direction la Tchécoslovaquie. Arrivés à la frontière nous ne sommes pas très rassurés. Même après la chute récente (1989) du mur de Berlin les pays de l’Est représentent toujours une énigme teintée d’inquiétude pour nous.
Arrêt, contrôle des passeports. Jusque là tout va bien. Un militaire monte dans le bus, compte les présents et, tout de suite, on devine qu’il y a un problème. Palabres en allemand -grâce à Maryse Champuy prof. d’allemand qui nous accompagne- et nous finissons par comprendre : il manque trois passeports.
Le responsable du HBCL chargé du contrôle, faisant confiance aux parents, n’a pas vérifié et les douaniers ne veulent pas nous laisser passer.
Nous sommes coincés à la frontière !
Que peut-on faire ? Demi tour ? Rapatrier les trois fautifs avec un dirigeant pour les accompagner ? Mais comment et avec quels moyens ? Téléphoner à l’ambassade de France ?
L’attente n’en finit plus. Le Président Georges Ensenat, aidé par Maryse Champuy, se débat pour trouver une solution.
Et c’est le miracle ! il finit par se mettre d’accord avec les douaniers Tchécoslovaques. Ils nous laissent passer à condition qu’au retour nous repassions par le même poste frontière.
Ouf ! Merci Georges !
Et nous voilà repartis. Avec beaucoup de retard mais le cœur plus léger. Deuxième nuit dans le car et, enfin, l’arrivée à Trébisov. Fatigués mais heureux nous descendons du car et là, le coup de massue : seuls les dirigeants de Trébisov nous accueillent. Ceux de Kosicé ont déclaré forfait !
Catastrophe ! Tout le voyage est fichu !
Heureusement les responsables de Trébisov -ceux du club mais aussi ceux de la Mairie- font preuve d’une grande réactivité et d’une extrême gentillesse presque gênantes pour les Libournais. Avec le sourire ils trouvent une solution pour accueillir les 23 personnes prévues pour Kosicé et bâtissent en hâte un programme de substitution.
L’accueil reçu à Libourne l’an passé les avait beaucoup touchés et ils ne voulaient pas être en reste.

Réception à la mairie de Trébisov

Le retour.
Parenthèse enchantée avec la visite de Venise ! Nuit à l’hôtel mais, le lendemain, au moment de payer, la direction nous présente une note avec un surplus conséquent.
Surprise de notre part jusqu’à ce que nous finissions par comprendre la cause : dans chaque chambre le bar a reçu une visite…
Il ne nous reste plus qu’à faire vider les sacs et là, un spectacle impressionnant mais désolant s’offre à nos yeux. Des dizaines de petites bouteilles apparaissent comme par enchantement et sont restituées.
Intactes.
Ouf ! l’honneur est sauf.