Le petit mot d’Elino … #62

SUPPORTER DU BOUT DU MONDE

Lors des matchs à Kany, je rencontre très souvent des personnes que je vois depuis des années. Des amoureux du HBCL. Et même des amoureux du handball tout simplement, avec leurs cheveux blancs, qui viennent à Kany pour se rappeler le temps jadis où ils jouaient sur ce parquet, et qui viennent encourager leurs successeurs.
J’ai même rencontré un de ces supporters du bout du monde qui viennent une fois l’an se retremper dans l’ambiance de Kany. Il s’agit de Michel Métreau un des joueurs des années 70 qui a bien voulu me donner ses impressions.

MICHEL METREAU

Michel, merci de te présenter.
J’ai 71 ans et j’habite Hammamet en Tunisie.
Mon parcours au handball est assez compliqué. Je débute au hand en 1969 à l’ASPTT Libourne. Puis à l’AS Libourne de 1970 à 1971 et de 1980 à 1986.
Entre temps, au gré de mes obligations professionnelles j’ai joué au Bordeaux Etudiants Club en N1 et N2 (1972-1974), au Cavigal de Nice (1975-1979) et j’ai mis fin à ma carrière à 40 ans sur blessure après un passage en corpos (vice champion de France avec EDF en 1974 et champion de France avec la BNP Bordeaux en 1987).

Pourquoi et comment te tiens-tu au courant des résultats du HBCL/GLHB.
Malgré un parcours professionnel et personnel marqué par une très grande mobilité tant en France qu’à l’étranger, je n’ai jamais complètement coupé le cordon avec mes origines libournaises.
Après mon départ de Libourne en 1989 vers Paris prélude à de nombreux déménagements, le handball libournais et notamment le HBCL ont constitué une sorte de fil rouge me permettant de maintenir un contact, même ténu, avec ma ville de naissance en dépit de mon éloignement géographique.
Actuellement mes sources d’informations sont principalement des échanges épistolaires et WhatsApp avec des amis libournais, et la consultation des sites tel celui du HBCL (notamment pour la lecture du « Petit mot d’Elino ») et Bien Public pour les résultats et les classements.

Tes impressions, à distance, sur l’évolution du club et la naissance du GLHB.
« La foi soulève les montagnes » dit-on. Synthèse un peu lapidaire certes, mais c’est le sentiment qui m’habite au regard de l’évolution du club qui a tutoyé les sommets il y a quelques années, mais a aussi connu des périodes (très) difficiles dans un passé récent.
Le travail digne d’éloges effectué par l’ensemble des acteurs sportifs ,et gestionnaires, du président aux salariés et bénévoles est en tout point remarquable.
La création du GLHB est l’aboutissement d’un processus aussi complexe qu’incertain mais finalement réussi qui doit, à terme, dynamiser le handball dans le Grand Libournais par son approche gagnant/gagnant et, souhaitons le, constituer un vivier pour les équipes phares.

Quelles remarques et réflexions cela suscite-t-il chez toi ?
On ne peut être qu’admiratif devant le chemin parcouru depuis la création du HBCL.
Aujourd’hui, plus que jamais, l’argent est le vecteur incontournable de la réussite ou de l’échec (voire de la disparition) d’un club.
Compte tenu des obligations et contraintes du très haut niveau, j’ai bien perçu que les ambitions -du moment- étaient d’assurer le maintien de l’équipe des garçons en N1, et de conserver le caractère familial du club.
Avec environ 400 licenciés c’est une démarche marquée du sceau de la raison, à défaut de plusieurs sponsors importants, généreux et altruistes.
La quête engagée par Mme Botella en multipliant le nombre des partenaires et petits donateurs est tout à fait en ligne avec la politique définie et surtout empreinte de réalisme.