IL ETAIT UNE FOIS … #20
IL ETAIT UNE FOIS…LA SAISON 2002-2003
UN FABULEUX PARCOURS EN COUPE DE FRANCE
202-2003. Saison extraordinaire pour le HBCL. Non seulement les libournais sont sacrés champions de France de N3 mais ils font un parcours époustouflant en Coupe de France sans véritablement la jouer à fond. Du moins au départ.
A l’orée de la saison, le HBCL paie son inscription à cette épreuve. A la demande de l’entraîneur Xavier Chaumel qui voit là l’occasion de donner du temps de jeu à ceux qui en manqueront, l’objectif restant la montée en N2.
Nul ne se doute -à part peut-être Thierry Segonzac qui en rêve- du fabuleux parcours que cette participation va engendrer et que Sud Ouest et Le Résistant vont magnifier à partir du 4ème tour.
Novembre 2002 : 3ème tour. HBCL 28, Saint Médard en Jalles (Pré-Nationale) 20.
Rien là que de très normal. Un bon échauffement.
Décembre 2002 : 4ème tour. HBCL 29, La Roche sur Yon (N1) 22.

Un premier exploit. Les libournais, avec un C. Besta des grands soirs (12 buts), vont mettre
totalement sous l’éteignoir une équipe vendéenne peut-être un peu trop présomptueuse.
Dès les premières minutes la domination est violette, impressionnante : 8-2 à la 15ème minute, 15-11 à la pause.
On pouvait penser que la seconde période serait plus délicate. Que nenni ! Libourne tient le bon bout et ne lâchera pas. Dans les cages, Sébastien Gonzalez multiplie les arrêts et écœure les joueurs de La Roche sur Yon. A se demander quelle équipe est de N1 sur le terrain : 20-17 à la 45ème minute, 26-20 à la 55ème et 29-22 au coup de sifflet final !
Janvier 2003 : 5ème tour. (64ème de finale). HBCL 23, Saintes (N1) 18.

Depuis le début de la semaine Saintes avait annoncé la couleur sur son site internet : « Ce tour de Coupe de France ne sera qu’une formalité ». Exactement ce qu’il fallait pour motiver des libournais encore sur leur nuage après leur victoire sur La Roche sur Yon.
Besta manque à l’appel mais pourtant 10 minutes de jeu on suffi pour rêver : le HBCL inflige un 6-0 à ses adversaires . Cueilli à froid, Saintes revient petit à petit et atteint la pause en ayant pratiquement refait son handicap (11-10).
En seconde période, la partie s’équilibre et les deux formations se répondent du tac au tac : 16-14 à la 40ème minute puis 17-15 à la 45ème. Dès la 47ème, Saintes craque nerveusement (expulsion d’un joueur) et Libourne s’envole (19-15 à la 55ème minute) pour l’emporter 23-18 faisant rugir de plaisir les 350 spectateurs présents dans Kany rempli à ras-bord.
Mars 2003 : 6ème tour. HBCL 33, Billère (D2) 33. Libourne qualifié 4-2 aux tirs au but.

Le président libournais Thierry Segonzac ne savait pas trop quoi penser avant la rencontre : « Le cœur imagine des choses impossibles mais la raison dit que l’on doit prendre 15 buts ». Finalement c’est le cœur qui l’a emporté. Le cœur de tous ces libournais, sur le terrain et dans les travées qui a permis de réaliser l’exploit.
Malgré la différence de niveau théorique des deux formations, le score reste équilibré : 3-3 à la 5ème minute, 7-6 à la 15ème, 11-11 à la pause. La seconde période n’y changeait rien, le HBCL s’était mis au diapason de son adversaire, aussi fou que cela puisse paraître : 13-13 à la 35ème, 20-20 à la 45ème et 25-25 à la fin du temps réglementaire.
Deux prolongations. Rien à faire. Les deux équipes n’arrivent pas à se départager : 28-28 à la fin de la première de ces prolongation. Place donc à la seconde. Encore égalité 33-33 à la 80ème, au terme de la seconde prolongation. Pourtant, durant les 15 dernières secondes, les béarnais évoluaient en supériorité numérique à 6 contre 4 mais ne parvenaient pas à conclure.
Tirs au but. Cédric Sanchez, le gardien du HBCL, déjà auteur de 16 parades pendant le match, effectue trois arrêts sur cinq tirs, trois véritables exploits qui qualifient le HBCL (4 pénalties à 2) et va provoquer une explosion de joie -une de plus pendant ce match- chez les 300 spectateurs garnissant le gymnase Kany.
Avril 2003 : 7ème tour. HBCL 23, Girondins de Bordeaux (D2) 25.

Il s’en est fallu d’un rien pour que Bordeaux regagne ses pénates la tête basse. De petits riens plus précisément qui ont grippé la mécanique libournaise.
Sans doute l’usure physique d’un match plein, intense, chargé d’émotions comme on pouvait s’y attendre, au cours duquel les violets n’auront rien lâché, menant même de six buts (21-15 à la 45ème minute), bien aidés par un Sébastien Gonzalez réalisant un match phénoménal avec 19 arrêts dont 2 pénalties.
Cette 51ème minute ensuite où le jeu s’est arrêté.
Tout d’abord, un objet non identifié serait tombé sur la tête d’un bordelais, lancé depuis la tribune juste au dessus. Info ? Intox ? Première pause et annonce au micro pour demander un retour au calme.
Puis Philippe Abribat, le coach des Girondins, écope d’un carton rouge pour avoir, lors d’une
relance libournaise et pour permettre à son équipe de repartir plus vite en attaque, saisi le ballon avant qu’il ne franchisse la ligne de touche. Rebelote, discussions, la tension monte d’un cran, des mots qui dépassent parfois la pensée sont échangés. Le temps s’écoule mais reste figé au tableau d’affichage où les libournais comptent encore trois buts d’avance (22-19).
C’est à cet instant, dans la confusion des esprits, que les libournais ont perdu leur chance de se qualifier pour les huitièmes de finale. Après un dernier but portant leur avance à 4 unités (23-19) leur compteur va rester bloqué jusqu’à la fin.
Finalement les Girondins reçoivent une belle bronca mais l’emportent de justesse 25-23 pourtant les violets sortent grandis de ce match.
La preuve, Xavier Chaumel déclarera à la fin de la rencontre : « A voir leur joie, j’ai même cru que Bordeaux était monté en D1… »

Equipe avec Xavier Chaumel à g et Thierry Segonzac à d.
Sanchez (GB), Gonzalez (GB), Dajean, Jaumont, Frère, Lallet, Pommarède, Césarini, Besta, Morvan, Chaumel, Flous.
