IL ETAIT UNE FOIS … #11
SAISON 2002-2003
CHAMPION DE FRANCE DE N3 !
Une saison extraordinaire. Invaincus en N3, les libournais accèdent à la N2. Et, après le quart de finale emporté face à Lanester, la demi contre Dunkerque, il ne leur reste plus -si l’on peut dire- qu’a mettre la cerise sur leur gâteau : le titre de champions de France de N3 disputé en région parisienne.
A NOUS DEUX PARIS! (Nanterre en fait).
Voici donc le HBCL en finale du championnat de France.
Enfin, en poule finale du championnat de France puisque la FFHB a jugé bon, pour attribuer le titre de N3, de mettre en lice la Guyane, Mayotte et Libourne d’un côté, Réunion, Martinique et Vesoul de l’autre. Sauf que La Réunion a d’ores et déjà déclaré forfait et que Vesoul -qui passe pour le favori dans la course au titre- se trouvera avantagé dès lors qu’il aura un match en moins à disputer.
Vendredi. Folklorhand. HBCL 44, ASC Ngoni 25.
Un semblant de rencontre. Pendant 60 minutes les gars du confluent de l’Isle et de la Dordogne vont brasser du muscle. Les équipes des DOM-TOM pratiquent un jeu simple mais sont très physiques.
Samedi : dans la douleur. HBCL 25, Montabo 22.
L’heure de la rencontre est repoussée d’une heure et demie sans que les libournais en soient avertis.
Début de rencontre conforme à la valeur des violets qui compteront jusqu’à 7 buts d’avance. Et c’est la panne ! Plus de jambes, on lâche la balle trop vite, on la perd et on offre des contre-attaques meurtrières.
A 5 minutes du terme, le HBCL n’a plus qu’une infime marge de sécurité. Balle aux Guyanais. S’ils marquent les portes de la finale risquent de se refermer pour les girondins. Heureusement un sursaut salvateur permettra de sauver les meubles mais les libournais sont cuits !
Dimanche : l’apothéose. HBCL 28, Vesoul 19.
3-0 au bout de 5 minutes. La défense libournaise en 0-6 (une première !) fait merveille. Le HBCL a pris le match à bras le corps et ne lâchera plus. Jamais Vesoul ne reviendra à moins de 3 buts : 9-5 au quart d’heure de jeu, 13-9 à la pause.
En seconde mi-temps Vesoul va rester 8 minutes sans marquer et les violets prennent un avantage de 7 buts à 20 minutes de la fin. Le camp libournais y croit de plus en plus et va se déchaîner pour soutenir ses couleurs préférées.
24-16 à 2 minutes 35. 2 minutes 35 de bonheur ! (pour les plus anciens fans de Sylvie Vartan et Carlos) « Libourne Champion » résonne dans les travées. 28-19 sur la sirène ! Le HBCL vient de parapher de la plus belle des façons une saison exemplaire. Et ce n’est pas volé.
Voici quelques échos de cette folle journée de dimanche.
Les supporters récompensés. Un car de supporters a rejoint la capitale dans la matinée afin d’assister à cette finale tant attendue. Une cinquantaine de personnes étaient çà son bord, dont l’adjoint aux sports, Jean-Louis Arcaraz. Inutile de préciser que le trajet retour, commencé vers 17 heures, fut des plus joyeux. Les heureux supporters sont arrivés aux environs d’une heure du matin.
Le car de supporters libournais donne de la voix et de la corne de brume dès la descente du bus. Premier renseignement : ils sont un peu plus nombreux que les Vésuliens (la majorité de moins de 11 ans, accompagnés de leurs parents a fait le long déplacement, et arbore les couleurs violettes du haut en bas).
Thierry Demons, le kiné, a tripatouiller des kilos de muscles pendant ce tournoi final, utilisé des kilos d’élasto et multiplié les strappings pour soigner les petits mais aussi les gros bobos.
Avec succès puisque les blessés ont finalement pu participer au triomphe.
Jean-Louis Arcaraz l’avait promis. Et il était bien présent à Nanterre pour la finale du championnat de France ! L’adjoint aux sports, qui avait de plus revêtu la chemisette HBCL, n’a pas hésité à « envahir » le terrain sur les trilles finales pour féliciter joueurs et encadrement !
Pierre Goyeneix (ex Girondins de Bordeaux et joeur de D1 à Dunkerque) était lui aussi dans les tribunes de même que Lédermann. Tous les deux ont partagé la joie des libournais. Le Dunkerquois n’excluant pas un jour futur de rallier Libourne (boutade ou pas?).
David Simonnet qui a joué pivot sous les couleurs du HBCL de minime à juniors avait fait le déplacement d’Evreux pour la circonstance et pour soutenir son ancien club.
« Merveilleux, fabuleux… », le président Segonzac était à court d’adjectifs pour décrire son émotion. « On l’espérait sans trop y croire. C’est la juste récompense d’un parcours exceptionnel. On ne reverra peut-être plus jamais ça. J’espère que ce titre va donner un autre élan au club et que de nombreux jeunes vont nous rejoindre ».
Rêve. Thierry Segonzac, toujours sur son nuage déclarera un peu plus tard : « On en rêvait et on l’a fait. C’est une saison formidable. On pouvait être inquiets sur l’état de forme, mais on a été rassurés. Les joueurs méritent ce titre, tout leur travail a payé. »
Emotion. « C’est une émotion extraordinaire, 17 ans de travail récompensés », lança Elino De Nardi avec une petite larme.
Libourne peut être fière. Après la victoire J.Louis Arcaraz s’est dit émerveillé : rien n’est plus beau qu’un titre. Le parcours de l’équipe en championnat, en Coupe de France et ici en phase finale est époustouflant. Libourne peut être fière de son club de hand. »
Réception à la mairie. Dès lundi soir, à 20 heures, les joueurs et l’encadrement étaient invités à la mairie de Libourne pour une remise de la médaille de la ville suivie, bien entendu, du traditionnel vin d’honneur.
L’occasion pour Gilbert Mitterrand de féliciter tout le monde.
Le groupe. GB : G. Gonzalès, C. Sanchez, S. Gonzalez.
Joueurs de champ : J. Jaumont, C. Flous, E. Chaumel, M. Petit, E. Morvan, Y. Pommarède, C. Césarini, R. Casas, F. Dajean, F. Lalanne, F. Lallet, S. Frère, C. Besta.

Les joueurs et le président Thierry Segonzac après la victoire.


Thierry Segonzac et J. Louis Arcaraz avec les compagnes des joueurs / Les supporters en folie
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