Le petit mot d’Elino … #73

SENIORS 3

LA PASSION N’A PAS D’AGE

Vous connaissez l’équipe des seniors 3 du HBCL ? Sans doute pas. Et pourtant elle existe depuis plusieurs années. Combien exactement ? Même moi je ne saurai vous répondre. C’est dire !
Aujourd’hui je vais essayer de lever le voile sur elle. Pour cela j’ai interrogé William Bouyssonnie et Jordhan Thimon, les deux entraîneurs, pour qu’ils nous éclairent sur leur groupe.
Ils ne se sont pas fait prier et, au cours de notre entretien, j’ai ressenti toute la passion qui les anime malgré le fait qu’ils savent la fin de leur aventure sur le terrain proche. Et peu importe s’ils évoluent en départemental.
La passion n’a pas d’âge. Lorsqu’ils ne seront plus sur le 40-20 ils seront, j’en suis persuadé après les avoir écoutés, sur le banc. Pour continuer à vivre cette passion.
Merci à vous messieurs et longue vie à votre groupe.

Jordhan (à g) et William

Merci de vous présenter.
William Bouyssonnie
. J’ai 39 ans, j’habite Bonnetan près de Fargues Saint-Hilaire et je suis hydrobiologiste.
J’ai débuté au handball à Bergerac en U18 puis je suis parti à La Force où j’ai joué en seniors. En 2009 j’ai commencé à entraîner, d’abord des U18 puis des seniors garçons et des seniors filles, de mémoire jusqu’en 2013.
Pendant ces années à La Force j’ai commencé à me former comme entraîneur et c’est dans le cadre de cette formation que, lors d’une séance, j’ai eu la visite d’un certain Elino De Nardi venu me superviser.
Quelques mois après, Romain Cazemajou m’a sollicité pour encadrer la pré-nat. J’ai dit banco et c’est comme cela que je me suis retrouvé à Libourne lors de la saison 2013-2014.
Au HBCL j’ai entraîné des seniors garçons, des seniors filles puis, depuis 2-3 ans, l’équipe 3 comme joueur-entraîneur.
Jordhan Thimon. J’ai 42 ans, j’habite Saint Aubin de Branne et je suis magasinier au centre hospitalier de Robert Boulin.
J’ai commencé à jouer au handball à 6 ans en Martinique, au club Espoir de Floréal, le seul club de Martinique à être champion de France de N3. Puis j’ai fait partie du Pôle Espoirs et du centre de haut niveau.
Par la suite j’ai voulu passer mes brevets d’Etat d’éducateur sportif en métropole. En 2007 j’ai intégré le club de Montpon où j’ai joué en N3 pendant 2-3 ans avant d’arriver à Libourne.

Quel est votre rôle dans l’équipe ?
W: C’est un peu particulier car, depuis maintenant 3 ans, nous n’avons pas d’entraîneur attitré et nous fonctionnons avec un trio (Jordhan, Pierre Sarrazin et moi).
Nous sommes entraîneurs-joueurs et nous nous répartissons les rôles : personnellement je prépare les séances, Pierre s’occupe de l’intendance (colle, maillots, déplacements…).
J: je suis capitaine et, en plus, je m’occupe des petits détails pour les entraînements : thème de la séance, points particuliers à travailler…

Parlez moi de votre équipe à ses débuts.
W: je n’étais pas présent à sa création mais je sais qu’elle fonctionnait en autarcie.
J: elle démarre avec un groupe d’anciens rugbymen, footballeurs et handballeurs qui jouaient surtout pour se faire plaisir mais qui ont enchaîné plusieurs montées. Romain Cazemajou jouait et entraînait à cette époque.

Et maintenant ?
W: depuis 3 ans, à chaque début de saison, l’objectif c’est le maintien mais, cette année, avec les descentes régulières de joueurs de la pré-nat qui sont super investis et qu’on arrive un peu à accompagner, nous nous sommes mis à espérer un peu plus que ce maintien.
J: nous sommes une quinzaine de joueurs et avons un entraînement par semaine. Pas d’objectifs établis préalablement. On essaie de maintenir ce niveau et, éventuellement, de monter pour que d’autres joueurs puissent intégrer le groupe. L’objectif évolue en fonction des résultats. A l’heure actuelle, grâce aux apports de l’équipe 2, nous sommes seconds en position de pouvoir monter si on continue sur notre lancée.

Le rajeunissement de l’équipe pose-t-il un problème aux plus anciens ?
W: non. Le fonctionnement à 3 entraîneurs et le fait que ceux qui jouent sont investis et sont présents aux entraînements est important. En fonction des descentes on prend les plus performants, qu’ils soient vieux ou jeunes. On joue la dessus.
J: je confirme. A aucun moment on ne se base sur l’âge pour voir qui on va prendre ou pas. Tout dépend de la qualité du travail effectué à l’entraînement.

Malgré le mélange des générations l’ambiance est-elle bonne ?
W: oui ! C’est vrai qu’il y a un fossé entre les quelques joueurs de plus de 35 ans et les jeunes -même des U18- que l’on intègre depuis plusieurs saisons mais l’ambiance reste très très bonne et c’est pour ça que l’on a des résultats.
Les jeunes sont à l’écoute et partagent notre point de vue.
J: nous sommes des joueurs-entraîneurs et on ne peut pas tout voir, il y a des choses qui nous échappent. Si les jeunes ont des remarques ou des questions on leur demande de ne pas hésiter à les faire remonter.

C’est un coaching participatif moderne.
W: on essaie et, même pendant les séances, je demande aux joueurs ce qu’ils pensent de l’exercice. C’est particulier, super intéressant, super enrichissant.

Tous les deux vous êtes heureux dans ce groupe.
W: ah oui! c’est un réel plaisir de jouer. Ce sont les dernières années pour moi et il me faut en profiter. D’autant que les relations avec les seniors 2 et leur entraîneur Dylan sont au beau fixe également.
J: moi, depuis de nombreuses années, le handball est ma passion. Je joue pour le plaisir. Vu mon âge -je sais que je suis sur la fin- je veux profiter encore de ce sport qui m’a tellement donné et j’essaie de lui redonner ce qu’il ma apporté.

Des joueurs heureux, un groupe qui vit bien…