IL ETAIT UNE FOIS … #15

IL ETAIT UNE FOIS… LA SAISON 1987-1988

Scènes de liesse samedi 6 mai à Kany : les U17, après leur qualification pour le championnat de France, viennent de remporter le titre de champion de Nouvelle Aquitaine.
Ce titre les rend heureux. Mais moins sans doute que cette qualification pour le championnat de France, l’objectif du club depuis sa naissance (le GLHB se plaçant dans la continuité du HBCL) atteint une bonne dizaine de fois.
La première qualification date de la saison 1987-88. A seulement la deuxième saison d’existence du club, avec un groupe exceptionnel que l’on ne retrouve que tous les 15 ou 20 ans ou…jamais.
Songez que dans ce groupe 3 joueurs ont joué en D1 par la suite.
A cette époque la compétition se déroulait sous la forme d’une coupe avec des tours départementaux puis régionaux et, enfin, nationaux. Pas de rattrapage en cas de défaite !
Pour le HBCL jouant sa crédibilité, son existence presque (voir le numéro 10 de « Il était une fois… », ce résultat, faisant suite à sa brillante participation au tournoi de Randers (Danemark), l’installe définitivement dans le paysage sportif libournais.
Et dans celui du handball.

Qualifiés pour ce quart de finale les libournais doivent se déplacer à Franconville, dans le Val-d’Oise. On imagine sans peine les difficultés qui attendent le HBCL : un déplacement pénible, trois matchs à jouer dans la journée -avec des temps plus courts, certes, mais où la moindre erreur sera fatale -trois adversaires de grand niveau et un seul qualifié pour avoir l’immense plaisir de disputer la finale et devenir champion de France.

Les adversaires.
Strasbourg tout d’abord. Le handball alsacien, bien qu’en perte de vitesse , demeure l’un des meilleurs de France. Le HBCL a rencontré cette équipe au tournoi international de Reischstett en septembre 1986 et s’était incliné de cinq buts !
Lannion, deuxième l’an passé aux championnats de France UNSS devant… les libournais. Décidément ce sont les mêmes que l’on rencontre dès que la fin approche.
Franconville, c’est l’inconnu mais il joue chez lui, devant son public.

Les résultats.
HBCL 9- STRASBOURG 11.
Ce premier match, les libournais le savent, sera décisif pour la qualification pour le dernier carré en France. Après plusieurs égalités Strasbourg prend l’avantage. A 40 secondes de la fin il mène 10 à 9 mais les arbitres sifflent un pénalty pour le HBCL. Egalité donc en cas de réussite et le HBCL jouera sa dernière rencontre après son adversaire et saura donc ce qu’il devra faire.
La qualification en finale de la Coupe de France sur un tir !
Hélas, pénalty raté et , jouant son va tout avec une défense tout terrain, Libourne se fait crucifier.
Fin d’un rêve.
HBCL 13- LANNION 13.
Dix minutes de prostration et de larmes au vestiaire et il faut rejouer. Dans le brouillard le plus complet, jouant comme on marche ou comme on respire, les libournais, après avoir mené 5-1 concèdent un match nul sans aucune signification.
HBCL 15-FRANCONVILLE 12.
Les locaux, survoltés par leur public, ne peuvent rien contre des libournais ayant quelque peu récupéré de leur KO.

L’après…
Quelle déception ! On pensait bien que ce quart de finale se jouerait sur un coup de dé. On ne se trompait pas mais on pensait bien que les libournais, très courtisés par Dame Chance depuis deux ans, seraient les bénéficiaires de ce coup là. Eh bien, là, on se trompait.
Le HBCL, deuxième de sa poule est éliminé.
Le dernier carré ? Gagny, Créteil, Kremlin-Bicêtre et Strasbourg. Que des grands noms du handball français ! Libourne aurait pu y figurer. Le rêve de onze adolescents et de tout un club vient de se briser.
Mais que tous ces jeunes se consolent, si c’est possible. Pendant trois ans, sur tous les terrains de France et même d’Europe ils ont montré leur valeur. Jamais un groupe de ce niveau technique et de cette qualité humaine n’a évolué à Libourne. Ces garçons et leurs parents viennent de vivre une aventure humaine extraordinaire dont ils se souviendront toute leur vie.

L’équipe : Rémi Pétrélis, Stéphane Bertrand, Frédéric De Nardi, Pascal Barouilhet, François Lallet, Franck Brachet, David Simonnet, Stéphane Poupard, Laurent Réreau, Frédéric Thomas, Yann Rumeau.