Souvenirs, souvenirs … #4


LA « BARAQUE » DU HANDBALL.

Dans les années 60 les handballeurs ne disposaient pas d’endroit à eux -comme le club house aujourd’hui- pour se réunir après les matchs ou pour des moments festifs.
Dès le début des années 70 les joueurs de la deuxième génération de l’ASPTT se sont pris par la main, ont réussi à trouver une vielle maison (généreusement prêtée par la famille Martinez), l’ont restaurée et en ont fait un lieu de rencontre unique.
Dès lors, beaucoup d’après matchs et de repas de fin d’année s’y sont déroulés créant dans le club un extraordinaire état d’esprit familial que vous allez découvrir à travers les souvenirs évoqués par quelques joueurs de l’époque.

Jean Marie Rolland.

La grande amitié qui nous liait et nos sorties festives nous ont entraînés à chercher un local pour nous retrouver faire la fête et nous détendre. Si le bar du lycée était notre centre de retrouvailles en fin de journée, il nous fallait un endroit pour le soir et les après- matchs. J.F. Martinez, hélas disparu, nous a donné l’opportunité d’avoir cet endroit à nous que nous appelions « La Baraque ». Quelques filles du club nous ont rejoints, ont organisé des fêtes, des repas et même des fêtes de fin d’année. Et je n’oublierai pas notre ménestrel, compositeur, chanteur guitariste Didier Labattut spécialement lié à notre cause qui animait les soirées.
Un jour, il a été décidé de faire un méchoui à la « Baraque » pour fêter la fin de la saison. A partir de ce moment là, elle est devenue le club-house du handball Libournais.
Que de soirées mémorables !

Réveillon du 31 décembre pour les handballeurs dans les années 70 : il est minuit !

Jo Frugier.

Comment ne pas évoquer « La Baraque », car elle a été le ciment supplémentaire de l’excellente ambiance qui régnait dans le club à l’époque. On le doit tout d’abord à Tiné (J.F Martinez), paix à son âme, qui nous avait cédé une grange sur sa propriété à St Martin du Bois.
Nous avions tous relevé les manches, que ce soit pour la couverture, la maçonnerie, la plomberie ou l’électricité. C’était notre Club House avec un vrai « zinc » en cuivre s’il vous plaît, frigo Satam de pro, installé par un fan, notre ami Garberie, qui était entraîneur d’une des équipes de foot de l’ASL.
Son succès était tel, qu’on se demandait si les équipes que nous recevions après les matchs, n’étaient pas plus attirées par l’après match que par la rencontre sportive en elle-même !! La réponse m’a été donnée, allant vers la 2ème hypothèse, par les joueurs du BEC que nous rencontrions en Coupe De Zanet, « compet » avec handicap contre les équipes d’un niveau supérieur (3 buts par division d’écart) au cours de laquelle, nous avions parfois tiré notre épingle du jeu. Ce ne sont pas les Stoïcheff, Lauré, Lucu , Heyraud et autre Cousset (qui nous manque aujourd’hui) qui nous dirons le contraire car, malgré la défaite, ils étaient premiers de cordée pour prendre en charge l’animation de la soirée dans cette « Baraque ».
Notre « fait de gloire » se déroula au petit matin du premier jour de l’année, où l’un d’entre nous (Bernard Lavie-Cambot ou Didier Labattut, mais je n’en suis pas sûr,), qui avait ouvert la route dans un brouillard à couper au couteau, s’écria « j’ai perdu Pipo ». Il parlait d’Alain Pauillac notre valeureux gardien de buts, qui s’était égaré. Ce dernier le suivait avec son Ami 6, puis plus rien !!
C’est en partant tous à sa recherche, remplis d’inquiétude, que nous finîmes par le repérer, garé dans un fossé malgré lui !!!
C’était ça La Baraque, l’esprit de la fête, mais dans la solidarité, tronc commun de beaucoup d’entre nous à cette époque.

Jean Deynoux.

Troisième mi-temps lorsqu’on joue à Libourne.
« La Baraque » près de Saint Martin du Bois.
Un nom qui ne m’évoque que plaisir et convivialité.
Toutes les équipes possèdent un club house mais cet endroit est iconique.
Tous les joueurs ont adoré ce lieu de camaraderie et de fraternité post match, ou les équipes invitées ont fait la fête avec nous, tous ensemble réunis quel que soit le résultat du match.
La découverte de la liberté, de la vie adulte – j’avais environ 15 ans lors de mon entrée en équipe première.
La révélation et la joie de vivre un instant rare, ludique entre joueurs dans un contexte de partage.
La Baraque c’était aussi la musique, les bonnes bouffes d’épicuriens, les filles de l’équipe première.
Ce fut une très bonne formation hédoniste.
Je crois sincèrement avoir grandi énormément et être devenu un homme meilleur dans cette ambiance de copains.
J’y pense régulièrement.
Ma madeleine de Proust

Philippe Cessat.

La Baraque était une petite fermette dans la campagne mise à la disposition du club par le regretté Jean François Martinez. Rendez-vous incontournable après les matchs officiels effectués à domicile c’était le moyen de se retrouver entre joueurs et membres du staff.
Jacques Fratacchi dit « le corse » était le GO à la fois DJ et grilladin. On pouvait y côtoyer entre autres le truculent Denis Duffau Lagarosse en vedette américaine et dansant « le SMURF » ainsi que Fulvia Baio avec son déhanché envoûtant …
L’équipe féminine, pétrie de talent, participait à ces fêtes très réussies. Je me souviens tout particulièrement de Sophie Labégorre qui devint par la suite capitaine de l’équipe de France, une vraie consécration pour tous les éducateurs du club..
Un moment de partage inoubliable !