Souvenirs, souvenirs … #10

PETITES HISTOIRES EN UNSS. (2)

Quelques précisions de ma part pour bien comprendre ce qui va suivre.
Le lycée Max Linder est encore une fois qualifié pour les phases finales du championnat de France UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire) regroupant -à Lille cette année là- les 8 meilleurs lycées français.
Première journée faste : nous gagnons nos deux rencontres contre Béthune et La Seyne nous qualifiant ainsi pour les demi finales. Reste donc à l’emporter le lendemain contre Saint Maur pour terminer premier de poule et rencontrer le second de l’autre poule en demi finale.
Dernières recommandations de ma part après le repas du soir : « vous avez une chance unique de terminer champions de France, ce sera peut être la seule fois de votre vie, alors extinction des feux à 23 heures et à demain matin ».
Persuadé que mon petit discours a été persuasif, mon devoir accompli (je suis seul pour gérer mon groupe de 12 adolescents) je rentre dans ma chambre.
Le lendemain donc, match de classement contre Saint Maur. Et là, à mon grand étonnement, mes élèves livrent une prestation catastrophique. A la pause je cherche à comprendre :« vous êtes stressés par l’enjeu ou vous avez fait les imbéciles cette nuit ? ». Pour seule réponse je vois toutes les têtes se baisser piteusement…
Résultat : défaite 8-10 contre Saint Maur, défaite en demi finale contre le lycée Gray de Besançon futur champion de France.
Petite consolation avec une médaille de bronze obtenue 24-14 face à Caen.
Quelques 32 années plus tard, se servant de mon livre comme d’un confessionnal, deux des protagonistes de cette épopée racontent leur histoire et j’ai enfin compris ce qui s’est passé.

Olivier Négrini & Thomas Ratouin.

1989 : LILLE. CHAMPIONNAT DE FRANCE UNSS.

Rectificatif et complément d’information par les 2 pensionnaires de la chambre 122 où s’est déroulée la réunion pour comprendre le non – match contre Saint Maur.
Tout ce qui va être raconté est authentique sauf le numéro de la chambre car nous avons un gros doute….
Suite à une réunion dans cette fameuse chambre nous avons décidé de sortir en « boite de nuit » pour fêter la qualification en demi-finale.
Après avoir rassemblé l’ensemble des troupes et réalisé un apéro plutôt costaud (donc bruits dans les couloirs, là tu avais raison Elino), nous avons à l’unanimité décidé de quitter ce sympathique hôtel pour aller découvrir la vie nocturne lilloise.
Pour réaliser ce petit exploit, nous avons fait du toboggan sur l’enseigne de l’hôtel et nous sommes rentrés par le même chemin vers 5 H du matin un petit peu fatigués, le décalage horaire sûrement, plus des crises de foie certainement dues au dîner et aux températures fraîches dans le Nord.
Notre magnifique tenue de soirée était composée d’un tee-shirt blanc de la boutique Alain Giresse (Palais des sports Bordeaux). La grande classe !! Nous avons quand même eu le temps, avant de nous coucher, de réaliser quelques compositions florales sur le parking (Elino tu avais tout vu et tout compris de notre esprit artistique hors du terrain).
Pour information, lors de cette soirée nous avons retrouvé les chauffeurs de bus dans cette fameuse boîte de nuit. Ils nous ont promis à l’époque de ne rien dire, chauffeur si t’es champion …………..
De mémoire, il nous semble que seul notre ami Jean-Pierre était resté dans sa chambre mais le reste de la troupe avait validé cette superbe initiative qui collait vraiment à ce projet sportif, c’est-à-dire cette semaine de compétition de haut niveau où seul le résultat compte…
On ne connaîtra jamais le résultat si nous n’étions pas sortis mais ce moment fait partie de notre vie et de notre histoire du handball à Libourne.
Elino : Nous espérons que ces éclaircissements vont t’aider à mieux comprendre le déroulé de cette semaine et d’une manière générale toute cette génération qui avait souvent dans ses gourdes « Tuborg » blanches opaques en provenance de Randers du Ricard ou du jet 27….
Amitiés à tous ceux qui se reconnaîtront dans cette évocation !!

Thomas Ratouin et Olivier Négrini