Le petit mot d’Elino … #23

CES JEUNES QUI S’IMPLIQUENT…(3)
…DANS L’ARBITRAGE. *

Parmi tous ces jeunes qui s’investissent dans le club il y en a beaucoup qui choisissent l’entraînement et beaucoup moins…l’arbitrage.
Deux U17 ont pourtant choisi cette voie à la grande satisfaction des dirigeants du HBCL, d’autant qu’ils ont l’air d’y éprouver pas mal de satisfaction.
Ils nous expliquent pourquoi ce choix, leur quotidien et leurs ambitions.

Louis Ronsse et Aryel Corfec

Quand et dans quelles circonstances as-tu effectué tes premiers arbitrages ?
Louis Ronsse. J’ai commencé en U13 à Créon, le club de mes débuts au handball. J’arbitrais des rencontres le week-end et le mercredi avec l’UNSS . Avec le collège j’ai été validé arbitre académique.
Aryel Corfec. Comme Louis j’ai commencé en U13 pour dépanner le club. J’ai continué en U15 et le comité m’a validé pour arbitrer les U13 et U15.

Quelles sont tes motivations pour continuer à arbitrer ?
L.R. : D’abord j’aime bien arbitrer. Ensuite il y a un côté financier. Tant qu’à passer mes journées au gymnase autant que cela me rapporte un peu.
A.C. : Moi aussi j’aime bien arbitrer. La pratique de l’arbitrage m’a également appris à bien connaître les règles du handball et, pour moi aussi, l’aspect financier n’est pas négligeable. Surtout si nous montons en grade.

Ce n’est pas trop difficile de mener de front l’arbitrage et le fait de jouer ?
L.R. :La principale difficulté est le timing des jours et heures de nos matchs avec celui des rencontres à arbitrer. En début de saison nous donnons au responsable du comité de Gironde nos obligations club et il s’arrange pour que nous puissions effectuer les deux.
Difficulté également pour l’accompagnement par mes parents. Dans ma famille nous sommes trois enfants -tous handballeurs- et ils jonglent pour nous véhiculer quelquefois tous les trois dans la même journée.
Enfin, personnellement, sur le terrain je n’ai aucun problème pour passer du rôle de joueur à celui d’arbitre. Ce sont deux états d’esprit différents.
A.C. : dans ma famille aussi nous sommes trois garçons handballeurs et mes parents ont les mêmes soucis que ceux de Louis.
Quant au fait d’effectuer un arbitrage la veille ou avant un match à jouer cela ne change rien pour moi, ni physiquement ni au niveau de la concentration.

Quelle est votre routine pour préparer l’arbitrage d’un match à l’extérieur ?
L.R. : Après m’être changé je vais repérer le terrain et le gymnase. Ensuite je vais à la table de marque pour vérifier qu’il n’y a pas de problème.
Ces premières observations effectuées je regarde l’échauffement des joueurs et leurs gabarits pour essayer d’en tenir compte pendant la rencontre. Avec Aryel nous partageons nos premières impressions : attention à celui là qui a tendance à marcher pendant ses duels, celui ci fonce droit sans trop se soucier de l’intervalle …
A.C. :on arrive ensemble. On s’échauffe ensemble. Ensuite on échange nos observations sur les joueurs des deux équipes pendant leur échauffement.

Lors d’un match de D1 ou international retransmis à la télévision regardes-tu les paires d’arbitres et compares-tu leurs décisions avec celles que tu aurais prises ?
L.R. : Depuis mes débuts dans l’arbitrage je regarde de plus en plus mes « collègues » officiant à un haut niveau. Je me mets à leur place et je m’interroge sur le fait de savoir si je serai un jour capable d’arbitrer un match comme cela.
Je me fais mon propre avis sur les fautes sifflées et j’avoue ne pas être toujours d’accord avec eux. De toute façon tout est laissé à l’appréciation des arbitres, alors…
A.C. : je me mets souvent à leur place pour voir leur placement sur le terrain, les fautes qu’ils sifflent. Je suis quelquefois en désaccord avec eux mais j’apprends aussi car chaque arbitre a sa façon de diriger une rencontre. Certains sont plus sensibles au marcher ou au passage en force que d’autres.

Comment envisages-tu la suite dans le domaine de l’arbitrage ?
L.R. : J’ai envie de continuer l’arbitrage et, progressivement, d’aller vers le haut niveau. J’aimerai arbitrer en nationale.
A.C.: Moi aussi j’ai envie de continuer et d’aller le plus haut possible. Avec Louis, on se fait confiance et j’aimerai continuer avec lui. Problème, j’ai un an de moins et, la saison prochaine nous risquons de ne pas jouer dans la même équipe et au même niveau. Il sera difficile pour le responsable du comité de Gironde de faire les désignations.

Louis (en 2022) et Aryel (en 2023) ont obtenu une certification de niveau national au cours de leur participation aux phases finales du championnat de France UNSS.

* Voir aussi le « petit mot d’Elino » numéro 13.