Souvenirs, souvenirs … #2
Dans cette rubrique vous trouverez tous les quinze jours des souvenirs ou des anecdotes ayant émaillé le handball depuis son apparition à Libourne. En 1961 dans un championnat pour non licenciés. En 1962 pour ses débuts officiels.
Cette semaine suite des années 60.
SOUVENIRS D’UNE EPOQUE QUE LES MOINS DE 70 ANS NE PEUVENT PAS CONNAÏTRE (suite)
Georges et Pierrette Frustier *
MOINS VITE !
Au début des années 60, peu de gens possédaient une voiture. Pour avoir des joueurs et joueuses il fallait souvent aller les chercher chez eux et, encore plus souvent, les ramener après les rencontres. Quelques fois même jusqu’en Charente !
Il valait mieux être organisé ! Pour les retours aux différents domiciles, dans la 2 CV de Pierrette -chargée des filles- tout était réglé comme du papier à musique. Le maximum de sacs dans le coffre, les autres entre les sièges, celle qui descendait en dernier montait d’abord, se calait au fond de la voiture, les autres pêle-mêle à coté et même par dessus …
Chargée comme elle l’était, la 2 CV tanguait pas mal. Tous ceux qui en ont possédé une savent ce que cela veut dire !
Lors d’un de ces retours, Ghislaine Pétrini, la sacrifiée au fond, alerte Pierrette : « Moins vite, je vous assure, dans les virages je touche la route ! »
Finalement, cahin caha, tout le monde arrivait à bon port.
MAREE HAUTE.
Pierrette et moi habitons dans les palus des Dagueys. L’hiver, à marée haute, l’eau passe par dessus la route et la recouvre complètement. Habitués et prévoyants, nous avons toujours dans le coffre de notre 2 CV des bottes et même des cuissardes.
Un soir d’après match, vers 23 heures, impossible de rentrer chez nous. La route est sous l’eau. Et profondément. Pas de problème, nous enfilons les cuissardes. Valise à maillots et sac à ballons sur le dos, nous voilà partis regagner notre maison. Prudemment car il fait nuit et que nous devons tout de même parcourir 400 ou 500 mètres avec de l’eau jusqu’au bassin.
A mi-parcours, Pierrette, plus petite que moi s’écrie : « je sens le froid ». L’eau venait de pénétrer dans ses cuissardes ! Tant pis, il faut continuer. Arrivés à la maison, lever de gambettes pour évacuer l’eau et, enfin, nous pouvons rentrer.
Malgré tout nous étions toujours prêts à repartir.
*les textes de Pierrette et Georges Frustier ont été écrits l’an passé, avant la mort de Georges le fondateur du handball à Libourne.
SOUVENIRS DE HAND DES ANNEES 60.
Annick Moro (Delatouche).
C’est avec nostalgie que je repense à ces moments formidables que nous avons vécus. C’est à l’initiative de notre entraîneur d’athlétisme Georges Frustier que nous avons commencé la pratique du hand à Libourne.
Au départ le hand nous servait de préparation hivernale pour l’athlétisme. Mais, bien vite, les résultats aidant tant chez les garçons que chez les filles, il est devenu une véritable passion pour beaucoup d’entre nous.
Nos entraînements se déroulaient dehors sur du bitume, au stade Georges Clémenceau. Lorsqu’il pleuvait et qu’il faisait froid, c’était épique, surtout pour moi en tant que goal mais j’aimais ça et n’aurais donné ma place pour rien au monde.
Et que dire des shoots des De Nardi, Lavie, Zanchetta et Martorel pour m’entraîner dans les buts !!!! Je n’avais peur de rien et, après de telles séances, nos adversaires féminines pouvaient toujours essayer de me marquer des buts….
Nos déplacements pour les matchs s’effectuaient en voiture particulière – ha ! ces expéditions en 2 CV- car le club n’avait pas beaucoup de subventions !!!
Parfois, les rencontres étaient particulièrement agressives avec certaines équipes entre joueuses et supporters qui n’étaient souvent que les chauffeurs des véhicules.
C’était surtout le cas avec le club de ST HELENE mais ce n’était pas grave, on en redemandait.
Nous étions une bande de copines qui aimions nous retrouver et surtout jouer pour gagner.
Nous avions la rage !!!!